Vainqueur des élections présidentielles du 24 mars 2024 dernier, au terme d’un scrutin longtemps menacé, le nouveau président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye a prêté serment, ce mardi 2 mars 2024, en présence des centaines d’officiels sénégalais, ainsi que de plusieurs chefs d’État et dirigeants africains. Il succède pour cinq ans à Macky Sall, 62 ans, qui a dirigé le pays de 18 millions d’habitants pendant 12 années.
Âgé de 44 ans, M. Faye, musulman pratiquant, devient le cinquième et le plus jeune président du pays ouest-africain depuis l’indépendance en 1960. Père de 4 enfants et marié à deux femmes, il incarne une nouvelle génération de jeunes politiciens. C’est le premier président sénégalais polygame.
Élu sur la promesse de rupture avec le système en place, le panafricaniste de gauche, le nouveau président a juré devant le Conseil constitutionnel de défendre «l’intégrité du territoire et l’indépendance nationale, de ne ménager enfin aucun effort pour la réalisation de l’unité africaine».
«Devant Dieu et devant la Nation sénégalaise, je jure de remplir fidèlement la charge de président de la République du Sénégal, d’observer comme de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois», a déclaré M. Faye, la main droite levée, devant ses pairs.
La passation de pouvoirs entre Sall et Faye constitue une victoire pour la démocratie sénégalaise. Elle marque la fin d’un bras de fer de trois ans entre le président sortant et le duo gagnant de la présidentielle du 24 mars : Bassirou Diomaye Faye et celui qui, disqualifié, l’a adoubé, Ousmane Sonko.