“Nous vous demandons de cesser de construire des écoles, si belles, si bien équipées soient-elles qui n’intègrent pas une bibliothèque. »
Cette phrase du spécialiste africain Oumou Modibo Sissoko semble viser directement le gouvernement haïtien qui, à ma connaissance, a construit durant les vingt à trente dernières années pas mal de Lycées et d’Ecoles nationales sans une salle de lecture. Et même dans le cas des établissements dotés d’une bibliothèque les livres assez souvent restent empilés dans des boîtes, empoussiérés, sous-utilisés. Cela arrive quelquefois même dans certaines « grandes » écoles privées ou confessionnelles.
La vérité c’est que les professeurs n’accordent pas une place réelle aux livres, hormis les manuels scolaires,dans les activités quotidiennes de la classe. Généralement une telle exigence ne leur est pas faite. Il suffit pour satisfaire la direction et les parents de suivre à la lettre les programmes et de réussir aux examens.
Dans nos écoles, quelle importance et quelle place réserve-t-on aux livres qui enrichissent la sensibilité, stimulent l’ imagination, suscitent la réflexion ?
Le Ministère français de l’Education stipule dans un Bulletin Officiel datant de 1985:
» Il appartient à l’école dès la maternelle d’entourer l’élève de livres et de textes, de lui donner le spectacle d’un maître lecteur. »
Dès la maternelle,donc on doit permettre à l’enfant de se familiariser avec les livres afin que toute sa vie il demeure un lecteur.
» Si l’enfant apprend très jeune à aimer les livres, il aura un immense avantage dans la vie », proclame l’écrivain britannique Roald Dahl.
C’est pourquoi, je vous le dis, dès leur plus jeune âge, mettons des livres à la portée et à la disposition des enfants.
Texte de c3editions
